Voyage d'Hariconouille

Hariconouille mit des semaines entières avant de prendre une décision, celle de rejoindre un ami très cher. Cet ami en la quittant, lui avait dit qu'elle serait toujours la bienvenue et qu'il l'accueillerait à bras ouverts.
Donc, pour la première fois, elle ferma son salon, mit un écriteau sur lequel était marqué "fermeture exceptionnelle. Réouverture dans 10 jours. Merci de votre compréhension." Elle traversa la rue, alla chez son ami Bob, qui lui aussi tenait un salon de massages, et lui donna la clé. Ils avaient beau être concurrents, ils savaient très bien qu'au fond d'eux, était née une réelle amitié. Elle lui expliqua les raisons de son départ. Se serrèrent très forts l'un contre l'autre. Les yeux d'Hariconouille se mouillèrent, alors elle décida de tourner les talons et s'en aller au plus tôt. Elle passa la porte, jeta un dernier coup d'œil à son magasin et prit le chemin de la gare. Un long voyage l'attendait. Elle prit un billet en provenance de U_H town et s'assit en attendant le train. Elle se posait beaucoup de questions car elle ne savait pas comment elle allait être reçue et surtout si son ami la reconnaîtrait? Le train arriva en gare, elle monta, s'assit dans le compartiment numéro 6 qui pouvait contenir 8 personnes. Déjà 4 personnes l'occupaient. Elle se mit près de la fenêtre. C'est alors que les paysages commençaient à défiler à toute vitesse. Elle vit des pâturages, des maisons, des collines, des montagnes, des forêts. Une voix sortant d'un haut parleur annonça:"arrivée en gare d'U_H town."
Elle se leva, rassembla ses affaires et descendit du train. Le temps était couvert et humide. Elle mit une petite laine et alla chercher un moyen de locomotion afin de se rendre à l'adresse suivante:"15 rue des faucons-centre ville". Elle arriva devant la porte, frappa l' heurtoir et attendit. Personne ne vint. Alors elle décida de demander à un passant un endroit où elle pourrait se loger car la nuit commençait à envahir la ville. "veuillez m'excuser Monsieur. Pourriez-vous m'indiquer où je pourrais dormir?". Le passant percevait quelques grelottements de la part d' Hariconouille, alors il lui dit: "bonsoir Madamoiselle! je me présente Bibibis. Si vous le souhaitez, je peux vous offrir l'hospitalité car à cette heure, vous ne trouverez aucun endroit où logé! les tavernes sont pleines." Hariconouille le trouva fort aimable et décida d'accepter son invitation. La maison de Bibibis était proche de celle de Weird. Il l'a fit entrer et lui dit:"mettez-vous à l'aise! vous êtes ici chez vous! je m'en vais préparer le repas." Une heure après, ils se mirent à table et conversèrent de tout et de rien jusqu'au moment où Hariconouille décida de lui parler de son ami Weird. Bibibis lui dit qu'il l'était aussi, son ami. Ils évoquèrent des souvenirs, des anecdotes une bonne partie de la nuit. "demain, nous irons ensemble voir Weird si vous le voulez bien! lui proposa-t-il. "avec grand plaisir "fit Hariconouille. Sur ce, ils allèrent se coucher. Au petit matin, Bibibis la réveilla. Il lui avait préparé un café, du pain tartiné de beurre et du fromage. Hariconouille n'avait pas l'habitude que l'on s'occupe d'elle de la sorte. Elle rougit et dit:"grand merci Bibibis. Personne ne vous obligeait à me traiter comme vous le faîtes". "les amis de Weird sont mes amis! et je tenais à vous remercier plus particulièrement pour la soirée d'hier!" car Bibibis passait toutes ces soirées seul. Il savait qu'il ne la reverrait pas. Il prit le sac d'Hariconouille, ferma la porte et se rendirent tous deux jusqu'à la porte numéro 15, rue des faucons. Hariconouille entendait du bruit, elle se doutait qu'il était là. Elle frappa l'heurtoir et attendit. Des pas lourds raisonnaient à l'intérieur. Hariconouille commença à grelotter, puis une immense chaleur l'envahissait, elle qui attendait tant ce moment. Elle essaya de se maîtriser tant bien que mal. En vain. Un tour de clé, deux tours de clé, une poignée qui tourne...le visage de Weird surgit de l'ombre. Elle enlace son coup et lui dit:"enfin, mon ami! je vous ai retrouvé. Nous avons tant de choses à nous dire..."